Modules numériques et interfaces systématisés
Problème: Interfaces entre les différents programmes (source: Anne Nyffeler, SysTEAMatik)
Situation de départ
Afin de réduire les coûts d'introduction des processus numériques et de faciliter l'échange de données interentreprises, une systématique de modules ou d'interfaces paramétrés pouvant être intégrés indépendamment du fournisseur de logiciels est esquissée.
Une enquête a révélé que les interfaces entre les différents programmes sont un problème actuel pour les entreprises de production. Le transfert de données entre les différents systèmes n'est pas standardisé et n'est souvent pas automatique. Il en résulte des malentendus et un surcroît de travail. Les coûts des interfaces individuelles spécifiques à l'entreprise sont assez élevés. Le temps nécessaire au transfert et au contrôle des données importées est très gourmand en ressources.
La perspective à plus long terme de la législation européenne exigera une documentation numérique des composants mis sur le marché. Le passeport numérique du produit fera partie intégrante de la documentation de construction.
Objectifs
L'implémentation d'interfaces standardisées doit permettre l'échange de données sans concertation. Et permettre ainsi une gestion de projet plus dynamique et une réduction des coûts.
L'interface standardisée doit réduire les obstacles à l'échange de données, afin que les données puissent être échangées de manière fiable et sans effort de contrôle supplémentaire dans les entreprises ainsi qu'entre les entreprises.
L'objectif est de trouver un module numérique qui puisse être facilement intégré dans les systèmes existants par les fournisseurs de logiciels. Grâce à ce module, les différents programmes sectoriels pourront communiquer entre eux de manière fiable.
puissent communiquer entre eux.
La fonctionnalité de ce principe doit être démontrée au moyen d'un démonstrateur. Le démonstrateur doit présenter un exemple pratique qui simule l'échange d'informations sur les matériaux entre deux partenaires du projet et leurs systèmes.
Une brique numérique qui relie de manière fiable les programmes de la branche (source: Anne Nyffeler, SysTEAMatik)...
Résultats
La grande diversité des solutions logicielles et des combinaisons de logiciels utilisées entraîne un surcroît de travail important dans la communication du traitement des projets.
Une analyse des points problématiques montre un grand besoin commun de standardisation des données matérielles des projets.
C'est là que surviennent la plupart des malentendus et une solution aurait une grande influence sur la simplification du traitement des projets.
L'utilisation du format de données IFC permet de transmettre les informations nécessaires dans un format qui est paré pour l'avenir. Les données IFC jouent déjà un rôle important dans le secteur de la construction numérique selon buildingSMART. Cela permet de préparer l'intégration des entreprises de transformation du bois dans la documentation numérique des bâtiments.
La base de données ETIM est une bibliothèque internationale et multilingue de matériaux qui attribue à chaque matériau un code de matériau unique. Ce code résulte du type de matériau, du groupe de matériaux, et des propriétés et est donc unique et sans équivoque.
La bibliothèque de matériaux ne dispose pas encore de tous les matériaux de construction nécessaires, mais les membres promoteurs tels que les associations ou la BFH peuvent les compléter en conséquence.
Selon Construire en Suisse / buildingSMART, l'utilisation des informations numériques sur les matériaux dans le processus de construction numérique prend tout son sens à partir du niveau de planification LOIN 300. C'est à partir de ce moment-là que la construction et la matérialisation sont définies. Ces informations peuvent ensuite être importées sans concertation par les entreprises de production.
Comme l'a montré le développement du démonstrateur, les fabricants de logiciels peuvent intégrer le module ETIM dans leurs systèmes avec relativement peu d'efforts.
Les entreprises de production peuvent attribuer le code article ETIM à la base de données articles dans leurs données de base et ont ainsi la liberté de choisir elles-mêmes leur fournisseur, comme auparavant.
La construction s'effectue avec le propre matériau de la base de données matériaux, qui a été défini par le numéro ETIM attribué.
La transmission inter-systèmes des données CAO et des matériaux est possible sans perte avec les moyens appropriés (IFC & ETIM).
L'importation des données fonctionne parfaitement, à condition que l'importateur ait également effectué les affectations ETIM de ses matériaux.
Cela permet une transmission sans accord et sans équivoque des informations sur les matériaux.
BuildingSmart, Niveau d'information requis, Hochbau, Jan 2024, P. 40
Application
Actuellement, l'application devrait encore être résolue par une adaptation du logiciel. Le logiciel doit pouvoir importer et exporter le format de données IFC. Un complément de la base de données des matériaux avec le numéro ETIM doit être mis en place.
L'intégration des matériaux pour les menuisiers et les constructeurs bois dans la bibliothèque de matériaux devrait être faite par les membres de soutien ETIM. Il y a encore du retard à rattraper, car jusqu'à présent, seuls quelques matériaux utilisés dans le secteur de la transformation du bois ont été intégrés.
Des informations actualisées sont disponibles sur le site Internet d'ETIM Suisse (www.etim.ch), Bauen digital Schweiz / building SMART Switzerland (www.bauen-digital.ch).
En cas d'intérêt pour le démonstrateur, Armin Jud de CADwork ainsi que Dominique Corpataux de Computerworks sont à disposition pour toute information. Simon von Gunten et Ronny Standtke de la Haute école spécialisée bernoise HESB-ABGC peuvent fournir de plus amples informations.
Avantages
Les entreprises peuvent importer des données de commande de manière simplifiée et les efforts de concertation et de contrôle sont supprimés.
Les données de l'architecture sont claires et sans équivoque. La transmission de données à des entreprises partenaires n'entraîne plus de coûts supplémentaires dus à des efforts de concertation supplémentaires.
Les données lues peuvent être utilisées pour la documentation numérique de l'ouvrage ainsi que pour le passeport numérique du produit. Les mêmes données standardisées peuvent ainsi être utilisées pour plusieurs applications, ce qui évite une coordination coûteuse et des saisies multiples.
Perspectives
Les résultats élaborés peuvent être intégrés par les fournisseurs de logiciels dans leurs systèmes. Ils préparent ainsi leurs clients pour l'avenir.
Actuellement, aucun projet de suivi n'est prévu.
La HESB AHB est désormais membre officiel de soutien d'ETIM Suisse et peut, dans ce cadre, participer au développement du standard afin que les besoins de notre branche puissent y être représentés au mieux.
La HESB AHB est également en discussion avec Lignum. Un dictionnaire de données BuildingSMART est en cours de développement afin de pouvoir réaliser la documentation numérique des ouvrages. Idéalement, les résultats de ce projet partiel seront intégrés dans le développement des bases du projet Lignum.
Contact
ronny.standtke@bfh.ch | +41 32 344 03 33
simon.vongunten@bfh.ch | +41 31 848 61 81
dominique.corpataux@computerworks.ch | +41 61 337 30 00
jud@cadwork.swiss | +41 71 242 00 30
Équipe de projet
BFH-AHB:
Ronny Standtke, Simon von Gunten
Partner:
Dominique Corpotaux, Computerworks
Armin Jud, CADwork
Markus Wagner, RWDM
Anne Nyffeler, SysTEAMatik
Florian Schmid, Erne AG
Ronny Standtke, BFH-AHB
Simon von Gunten, BFH-AHB
Denis Maillard, BFH-AHB
David Froidevaux, OPO
Christian Messer, Späti AG
Emmanuel Jordan, HGC AG